Gustav Kirchhoff (1824-1887)




Gustav Robert Kirchhoff est né le 12 mars,1824, à Koenigsberg (Allemagne). Il reçu son diplome de l'université de Koenigsberg, en 1847, et aprèes avoir été pendant quelques années, conférencier à Berlin et à Breslau. En 1852, il accepta un poste à l'université de Heidelberg, où il demeura jusqu'en 1875. Après avoir déménagé à Berlin, sa santé précaire le forca à prendre sa retraite, en 1886. Il mourru en 1887, le 17 octobre.

Alors qu'il était étudiant, Kirchhoff fit d'importantes contributions à l'avancement de la théorie des circuits électriques. En 1857, il développa un calcul théorique qui démontrait qu'un courant électrique en alternance, coulant dans un conducteur à résistance zéro, se déplacerait à la vitesse de la lumière, ce qui fournit un templin importante au développement de la théorie électromagnétique de la lumière formulée par James Clerk Maxwell, en 1890.

Ses plus célèbres contributions à la physique furent dans le domaine de la spectroscopie. En collaboration avec Robert Bunsen (1811-1899), Kirchhoff fonda la science de la spectroscopie (pûrement empirique à cette époque). Kirchhoff et Bunsen commencèrent en mettant au point le spectroscope, un appareil à base de prisme qui pouvait séparer la lumière en ses composantes chromatiques primaires, c'est à dire, son spectre lumineux. Grâce à cet appareil, ils entamèrent l'étude des « signatures » spectrales des éléments chimiques gazeux.

L'observation clée faite par Kirchhoff et Bunsen fut que les lignes spectrales émises par un gaz se produisaient à la même longueur d'onde (en terme plus moderne) que les lignes d'absorption observées lorsqu'une lumière incandescente (produite par le brûleur maintenant célèbre de Bunsen) brillait à travers ce même gaz, chauffé à la même température. Kirchhoff fit alors un pas gigantesque en identifiant les lignes spectrales noires observées dans le spectre solaire. Ce phénomène était connu depuis les travaux de Joseph Fraunhofer, qui avait observé les lignes d'émission générées par plusieurs substances chimiques chauffées. De cette manière, Kirchhoff (1) démontra l'existence dans le Soleil, de plusieurs éléments chimiques isolés sur la Terre, (2) soutenu que la majeure partie du Soleil était composée d'un liquide incandescent et chaud, et (3) établi fermement la nature chaude et gazeuse de l'atmosphère solaire. Les deux derniers sonna le glas de l'hypothèse d'un Soleil noir et froid entouré d'un atmosphère lumineux, proposé par William Herschel, qui l'avait mis au point avec l'aide du modèle des taches solaires.

Au début des années 1860, Kirchhoff produit la première carte détaillée du spectre solaire (détruisant sa vue dans le processus), pendant que Bunsen s'affairait à la découverte spectroscopique d'éléments chimiques inconnus jusqu'à cette époque (caesium en 1860, et rubidium en 1861). Bien que les générations suivantes de spectroscopistes firent d'importantes innovations sur les techniques instrumentales de Kirchhoff, son travail avec Bunsen demeure la base de presque tout ce que nous savons sur le Soleil et les étoiles. Gustav Kirchhoff (1824-1887)

Bibliography:

Meadows, A.J. 1970, Early Solar Physics, Pergamon

Porter, R. 1994, The Biographical Dictionary of Scientists, second ed., Oxford University Press.


                                           


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Dernière modification effectuée le 18 janvier 2008 par paulchar@astro.umontreal.ca

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