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La normalisation au continu

Le normalisation au continu et les spectres d'étoiles C ne font pas bon ménage. La figure gif illustre le niveau approximatif du flux continu pour un corps noir de 3000 K. Comme le flux n'est pas calibré pour mes spectres, on ne peut pas le comparer directement avec la fonction de Planck pour un corps noir de 3000 K. Mais ici, les bandes d'absorption sont si intenses qu'il est utile, d'un point de vue qualitatif, de faire cette comparaison. Par ailleurs, d'autres observateurs (Totten & Irwin, 1998) ayant fait la calibration en flux obtiennent des spectres peu différents des miens non-calibrés.

 

Le problème de la normalisation des spectres d'étoiles C est si difficile qu'il ne s'agit plus d'une simple opération à traiter pendant la réduction des données. La normalisation fait bel et bien partie de l'étape de la prise des mesures à laquelle le prochain chapitre est consacré. Par exemple, aucune mesure de largeur équivalente n'est possible pour une étoile C. Le continu est absent. Alors, pour mesurer la force de certaines raies, il faut faire des hypothèses ou trouver un ``continu'' arbitraire.

Néanmoins, afin de permettre la comparaison des spectres, ne serait-ce que grossièrement, il fallait faire une normalisation des spectres, aussi approximative qu'elle soit. J'ai décidé d'ajuster une fonction de normalisation directement à travers les points du spectre, comme s'il s'agissait des points du continu. Évidemment, comme j'ai pu le vérifier en faisant l'étude de variance pour différentes fonctions, il vaut mieux ajuster une fonction de bas ordre. Autrement, la normalisation ``imite'' le spectre original. Le choix s'est arrêté sur une fonction spline3 d'ordre 2. Le spline3 est un algorithme d'interpolation qui utilise certaines contraintes sur les dérivées secondes afin d'obtenir une solution plus régulière, particulièrement aux bords d'un spectre.

De façon surprenante, cette simple normalisation semble très efficace. Les dizaines de spectres sont, à l'oeil, pratiquement identiques. Il se comparent très bien aux spectres calibrés en flux de Totten & Irwin (1998).

En dépit de cette apparente réussite, j'ai préféré demeurer conservateur lorsqu'est venu le temps d'effectuer des mesures précises et j'ai utilisé les spectres non normalisés. En fait, la normalisation fait alors partie de la méthode de mesure. Je n'ai utilisé la normalisation spline3 d'ordre 2 que pour la confection des figures qui sont présentées dans ce mémoire.


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Loic Albert
Wed May 12 16:45:53 EDT 1999