Je vous réfère à la figure pour constater à quel point
il est difficile de définir un continu autour duquel normaliser le
spectre des étoiles C. Or, la méthode habituellement utilisée pour
mesurer les raies est celle de la largeur équivalente. Elle consiste à
mesurer le flux contenu dans une raie sur un spectre dont le continu est
normalisé à 1. Sans continu, il est impossible d'effectuer des mesures
de largeur équivalente.
À la lumière de cette démonstration, il faut se tourner vers une autre méthode de mesure. Cette fois, on ajuste arbitrairement une droite à travers la région du spectre qui nous intéresse. Cette droite sert de continu et permet de définir la surface d'une raie. Autrement dit, on fixe un continu arbitraire.
Afin d'estimer l'incertitude de mes mesures, j'ai utilisé deux façons de
fixer un continu. La première consiste à ajuster automatiquement une
droite à travers le spectre dans une série de fenêtres en longueur
d'onde. La seconde consiste à fixer arbitrairement les bornes des raies
à mesurer. La figure illustre ces deux méthodes. La
méthode adoptée est celle, automatique, correspondant aux figures
a et
b. Premièrement, elle est
pratique car elle est automatique (il y a des centaines de raies à
mesurer). Et deuxièmement, elle est plus fiable car elle dépend d'un
plus grand nombre de points, ce qui tend à diluer les défauts de
spectres bruités.