William Herschel (1738-1822)




William [Wilhelm Friedrich] Herschel est né le 15 novembre 1738 à Hanover (Allemagne), dans une famille de musicien. En 1757, à l'âge de 19 ans, il émigra en Angleterre, anglicisa son nom, et débuta sa carrière comme organiste, puis compositeur et conducteur. En 1722 il réussit à convaincre sa soeur Caroline à se joindre à lui en qualité de chanteuse accompagnatrice. Durant leurs temps libres, le duo familial se lança en astronomie, construisant au fil des ans des télescopes toujours puissants. Willliam Herschel mourut à sa demeure de Slough, près de Windsor, le 25 août 1822, et sa soeur Caroline le 1 septembre 1848.

La première découverte importante de Herschel fut la mesure de la rotation axiale de Mars et Jupiter. Il devint une célébrité instantanée le 13 mars 1781, en découvrant la planète Uranus durant une tentative de détermination de parallaxe stellaire. Uranus étant la premiére planète découverte depuis l'Antiquité, Herschel passa du statut d'astronome amateur à sommité astronomique mondiale. S'inspirant d'un précédent historique bien établi, Herschel nomma sa nouvelle planète Georgium Sidum, en l'honneur de George III, le souverain anglais du temps. La stratégie fonctionna impeccablement, George III assignant à William et Caroline les titres de "King's Astronomer" et "Assistant to the King's Astronomer", titres incluant une pension à vie pour chacun. En 1782 ils s'établirent à Bath, puis à Slough, où William et Caroline se dévouèrent à plein temps à l'astronomie. Ils en vinrent à découvrir deux lunes à Uranus, et deux nouvelles lunes à Saturne.

Les études d'Herschel portant sur les étoiles doubles, effectués de manière intermittente entre 1782 et 1821, servirent à démontrer que la gravité agit à l'extérieur du système solaire, et est donc véritablement universelle. Il fit une des première tentative de mesure du mouvement du soleil dans la galaxie, via la mesure du mouvement propre des étoiles voisines du soleil. Ceci repoussa encore la Terre plus loin du centre du Monde. Ses télescopes toujours plus puissants lui permirent de démontrer que les mystérieuses "nebulae" se composent d'amas d'étoiles de faible magnitude. Anticipant partiellement le modèle de Laplace pour la formation du système solaire, Herschel proposa un modèle évolutif de l'univers, où les étoiles se forment à partir d'un milieu diffus et se regroupent en nébuleuses sous l'influence de la gravité.

À une époque où Caroline se concentrait (avec succés) à la recherche de comètes, Herschel tourna son attention vers le soleil. Inspiré par les travaux de 1774 de Wilson, il proposa un modèle des taches solaires selon lequel ces dernières sont des ouvertures dans l'atmosphère lumineuse du soleil, une idée qui demeura populaire durant une bonne partie du dix-neuvième siècle. En 1800, étudiant le spectre solaire, il découvrit la radiation infrarouge. En 1801 il publia deux articles scientifiques qui, en partie grâce à sa réputation, marqua le coup d'envoi de l'étude de l'influence solaire sur le climat terrestre. C'est dans le premier de ces articles qu'Herschel discuta pour la première fois l'anticorrélation entre le prix du blé et le nombre de taches solaires visibles d'une année à l'autre sur le soleil.

Bibliography:

Herschel, W. 1801, in Philosphical Transactions of the Royal Society, London, 265 and 354.

Sidgwick, J.B. 1953, William Herschel. Explorer of the Heavens, Faber & Faber, London.

Hoskin, M.A. 1963, William Herschel and the construction of the heavens, Oldbourne, London.


                                           


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Dernière modification effectuée le 18 janvier 2008 par paulchar@astro.umontreal.ca

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