Un nombre important ( 
1000) de spectres d'étoiles C en périphérie
des NM a été obtenu par KDI dans le cadre de leur étude de la dynamique
du GNM et du PNM. Le domaine spectral choisi, situé entre 7500 Å\
et 9000 Å, est fort inusité. Une seule classification d'étoiles C y a
été consacrée (Richer 1971). Comme l'objectif de KDI n'était que de
déterminer la vitesse radiale des étoiles et que le rapport signal sur bruit
(S/B) minimal nécessaire pour utiliser la corrélation croisée est très bas (
10), la qualité du millier de spectres à ma disposition est médiocre. Un
homme passé maître dans l'art de classifier les spectres, Bob Garisson, a dit
lors d'une visite récente à Montréal: ``One typically needs a signal to
noise ratio better than 300 to do a good job in spectral
classification.'' Voilà donc le défi qui m'attendait.
J'ai décidé comme première étape d'obtenir moi-même des spectres d'étoiles C galactiques, ce pour deux raisons. Premièrement, pour reproduire et si possible raffiner la classification de Richer établie à partir d'observations sur plaques photographiques; et deuxièmement, pour avoir à ma disposition des gabarits en fonction desquels je pourrais classifier tous les spectres d'étoiles C magellaniques. La possibilité de comparer la classification de Richer (où peu de raies métalliques sont présentes) à une liste d'étoiles C classifiées par Barnbaum et al. (1996) (selon MK révisé) s'est rapidement imposée comme une troisième raison qui motivait ces observations d'étoiles C de la Voie lactée.