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Des traces de la vie peuvent être vues à des années-lumière.

Afin de découvrir la vie sur d’autres mondes, des scientifiques sont à la recherche d’indices qui permettraient à des astronomes extraterrestres d’affirmer qu’il y a de la vie sur la Terre.

Serait-il facile de découvrir des preuves que la vie existe sur la Terre? Pas vraiment – du moins si l’on examine des images comme celle-ci. Vue de sa voisine la plus proche, la Lune, on distingue clairement que la Terre possède une atmosphère avec des nuages ainsi qu’une couleur bleue suggérant la présence d’océans liquides. Mais essayez-donc d’y repérer une girafe! Même les signes évidents de l’activité humaine, comme des routes ou des villes, ne peuvent pas être observés facilement de la Lune.

Maintenant, inspirez profondément. Vous venez tout juste d’échantillonner la chose qui indiquerait instantanément à ces astronomes extraterrestres qu’il y a de la vie sur Terre – l’oxygène! Par le biais de la photosynthèse, les bactéries et les plantes produisent presque tout l’oxygène qu’on trouve dans l’atmosphère de notre planète. Si la photosynthèse s’arrêtait brusquement, l’oxygène de notre atmosphère disparaîtrait graduellement en réagissant chimiquement avec d’autres molécules. À la lumière de ce que nous savons présentement, il faut donc de la vie à la surface d’une planète afin de maintenir une concentration élevée d’oxygène dans son atmosphère.

Comment des astronomes extraterrestres pourraient-ils découvrir qu’il y a de l’oxygène dans l’atmosphère de la Terre? Répondre à cette question semble un formidable défi pour quiconque observe la Terre de très loin à l’extérieur du système solaire. Si la Terre pouvait être aperçue d’une telle distance elle apparaîtrait comme un petit point faiblement lumineux tournant autour du Soleil. Et pourtant, la lumière provenant d’un tel petit point renferme des informations particulières à propos de sa nature.

Pour décoder les informations, vous devez disperser cette lumière afin d’obtenir les couleurs dont elle est constituée. Cette technique permet d’obtenir ce que les astronomes appellent le « spectre d’une source lumineuse ». Dans un gaz, les différentes sortes d’atomes et de molécules absorbent la lumière à des fréquences différentes, leur signature apparaît sous la forme de raies sombres dans un spectre. Ainsi, les molécules d’oxygène, O 2 , absorbent la lumière dans la partie rouge du spectre et cette signature devient apparente dans la lumière que la Terre reflète dans l’espace. Il en va de même avec les molécules d’ozone, O 3 , qui sont créées lorsque l’oxygène réagit avec la lumière du Soleil; la détection de l’ozone atmosphérique est un autre indice trahissant la présence de vie sur notre planète.

En 1990, la sonde Galileo , alors en route vers Jupiter, a fait un dernier survol de la Terre. À cette occasion, les scientifiques ont pointé les instruments de la sonde vers notre planète afin de vérifier s’ils pouvaient y détecter la signature spectrale de la vie. Les observations ont clairement montré que l’atmosphère de la Terre est riche en oxygène. De plus, elles ont aussi révélé la présence d’un autre gaz, le méthane, qui, sur Terre, est produit par des organismes vivants.

Les astronomes espèrent maintenant utiliser la même stratégie dans leurs recherches de la vie sur des planètes extrasolaires – des planètes en orbite autour d’autres étoiles. Plus de 340 planètes extrasolaires ont été découvertes depuis 1995. Dans la plupart des cas, ces planètes ne sont pas observées directement. Leur présence est plutôt révélée par la mesure des effets gravitationnels que ces planètes exercent sur les étoiles autour desquelles elles tournent.

Récemment, en poussant les télescopes actuels à la limite de leurs capacités, des équipes de chercheurs ont obtenu des clichés d’une poignée de planètes en orbite autour d’autres étoiles. À ce jour, toutes ces nouvelles planètes ont des tailles et des masses semblables ou supérieures à celle de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire. On s’attend à ce que les télescopes spatiaux de l’avenir puissent obtenir des images de planètes dont la masse et la taille seront semblables à la Terre, et où l’on pourra déceler la présence d’oxygène ainsi que celle d’autres molécules d’origine biologique. origine biologique.