Pierre Simon de Laplace est né le 28 mars 1749 à Beaumont-en-Auge, en Normandie (France), dans une famille financièrement aisée. Débutant ses études au Collège Bénédictin de sa ville natale, il s'inscrit par la suite à l'Université de Caen 1766, qu'il quitta cependant en 1768 sans diplôme, pour aller étudier à Paris avec le réputé mathématicien Jean D'Alembert (1717-1773). Laplace fut rapidement engagé à l'école Militaire. En 1773 il fut élu à l'Académie des Sciences, oł il devint éventuellement premier mathématicien.
Laplace fit bon nombre de contributions importantes à une vaste gamme de sujets en mathématiques appliquées et en astronomie. Dès 1773 il s'intéressa aux aspects mathématiques de la mécanique céleste. Il effectua plusieurs recherches novatrices sur les interactions orbitales entre Saturne et Jupiter, l'orbite lunaire et sa circularisation, la forme des corps célestes, les marées, et la stabilité du système solaire. Ses travaux sont un triomphe à la mécanique Newtonienne, et comme ceux de son collègue Joseph Louis Langrange (1763-1813), établirent de nouveaux standards de rigueur et de précision en astrométrie. Laplace consigna ses recherches sur le sujet dans son Traité de Mécanique Céleste, un monumental ouvrage en cinq tômes.
En 1796 Laplace publia son Exposition du système du Monde, un ouvrage de vulgarisation décrivant les théories cosmologiques du temps. C'est là oł Laplace introduit son hypothèse nébulaire, selon laquelle le système solaire se serait formé suite à la contraction gravitationelle d'un énorme nuage de gaz interstellaire imbu d'un faible mouvement de rotation.
Laplace su se montrer aussi adroit politiquement que mathématiquement, réussisant à conserver son statut (et sa tête) durant la Révolution, l'ère Napoléonienne, et le retour de la Monarchie. En plus de ses distinctions et honneurs de nature scientifique, Laplace fut nommé au Sénat de France en 1799, et suite à la chute de l'Empereur fut ennobli Marquis par la nouvelle monarchie. Sa loyauté indéracinable envers cette dernière nuit beaucoup à sa popularité durant les dernières décennies de sa vie.
Porter, R. (ed.) 1994, The Biographical Dictionary of Scientists, Oxford University Press.Hoskin, M. (ed.) 1997, The Cambridge illustrated History of Astronomy
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Dernière modification effectuée le 18 janvier 2008 par
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