Johann Wilhelm Ritter (1776-1810)




Johann Wilhelm Ritter est né le 16 décembre 1776 à Samitz (alors eb Silésie, province allemande, maintenant Chojnow, Pologne). À 19 ans, après avoir travaillé cinq ans comme apprenti dans une pharmacie, un modeste héritage lui permit de débuter ses études à l'Université de Jena. Il y bénéficia du chapeautahe de Alexander von Humboldt (1769-1859), qui l'encouragea à développer ses intérêt envers les recherches sur l'électricité. En 1801 il obtint un poste à la cour de Ernst II, Duc de Gotha-Altenburg, et en 1804 se joint à l'Académie des Sciences de Bavière, où il demeura jusqu'à son décès précoce le 23 janvier 1810.

Ritter s'intéressa donc principalement à l'électricité, et en particulier à l'électrochimie et l'électrophysiologie, deux domaines dans lesquels on lui doit des contributions majeures. En 1799 il effectua une électrolyse de l'eau, et en 1800 étudia l'électroplacage. En 1801 il détecta les courants thermoélectriques et étudia l'excitation électrique des muscles. Entre 1802 et 1803 il mit au point la première batterie sèche.

En 1801 Ritter découvrit la radiation ultraviolette via un processus chimique. Cette excursion en spectroscopie était motivée par la découverte en 1801 de la radiation infrarouge par William Herschel, et de ses croyances en un concept de polarité électrique universelle, selon laquelle une radiation invisible devait exister au delà du violet puisqu'elle existait également au delà du rouge. Ce genre de raisonnement s'accordait avec l'approche dite Naturphilophie dont répondait Ritter.

Ritter avait un style écrit difficile, une tendance marquée vers la spéculation excessive, et procrastinait à outrage quand venait le temps de publier ses travaux. Ceci eut comme conséquence que beaucoup de ses découvertes furent répétées indépendamment par d'autres chercheurs. Vers la fin de sa vie, Ritter vit sa crédibilité scientifique chuter, en partie en raison de son intérêt croissant pour l'étude des phénomènes occultes, et par le fait que bien des chercheurs ne réussissaient pas à reproduire ses résultats expérimentaux. De plus en plus ignoré par ses pairs, éprouvant de graves difficultés financières et de sérieux problèmes de santé dans sa famille, Ritter mourut amer et désabusé quelques semaines après ses 33 ans. Plus d'un siècle devait s'écouler avant que ses travaux soient reconnus à leur juste valeur.

Bibliography:

McRae, R.J., The Dictionary of Scientific Biographies, 1980-1990, New York


                    


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Dernière modification effectuée le 18 janvier 2008 par paulchar@astro.umontreal.ca

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